Portugal : l'eldorado des retraités
Le Portugal est devenu le lieu de résidence privilégié des retraités français. Ils viennent y chercher un climat doux, une population accueillante et un traitement fiscal de faveur. Car les pensions versées aux retraités qui s'installent en Lusitanie sans y avoir résidé auparavant pendant cinq ans sont exonérées d'impôt durant dix ans, de même que leurs revenus locatifs ou financiers. Mais ces derniers, s'ils proviennent de l'Hexagone, seront soumis à une retenue à la source en France. De plus les retraites des fonctionnaires français, en vertu de la convention fiscale liant les deux Etats, restent taxables dans notre pays. Autres atouts du Portugal : il n'y a pas de droits de succession et d'impôt de solidarité sur la fortune et l'équivalent des impôts locaux y est très modéré. Pour y résider, vous pouvez louer ou acheter. L'achat est conseillé. Les prix, malgré une hausse récente, restent modérés, le haut de gamme lisboète plafonnant à 5 000 euros le mètre carré, tarif que l'on retrouve même à Cascais, station balnéaire proche de la capitale.
Avantages : vous êtes en zone euro dans un pays où le français est couramment pratiqué. Vous gagnez en pouvoir d'achat, le coût de la vie étant inférieur de 20 à 30 % à celui de la France.
Inconvénient : le système public de santé, dont vous bénéficiez en tant que citoyen de l'Union européenne, n'est pas performant partout. Il s'est amélioré, notamment dans la région de Lisbonne. Une mutuelle pour avoir accès à des centres de soins privés est recommandée.
Démarches : il faut informer le fisc et vos caisses de retraite de votre installation. Au Portugal, vous devez obtenir le statut de résident fiscal non habituel, une procédure longue (de six à huit mois) qu'il vaut mieux confier à un avocat local.
Maroc : toujours avantageux mais non sans risques
Le royaume chérifien a longtemps été recherché par les candidats au départ pour son climat, son coût de la vie et sa fiscalité. Les revenus des retraités français y sont taxés à un impôt progressif assez similaire au système français, mais après un abattement de 40 %, porté à 80 % si vous transférez votre pension sur un compte marocain en dirhams ou en euros (acceptés dans la plupart des commerces). Néanmoins, l'islamisation de la société marocaine a sérieusement ralenti les expatriations. Avec une conséquence heureuse pour ceux qui maintiennent leur projet : les prix de l'immobilier, qui frisaient la surchauffe à Agadir, Marrakech, Essaouira ou Tanger, lieux préférés des Français, ont beaucoup baissé.
Tant que les incertitudes politiques ne sont pas dissipées, mieux vaut louer. Un beau 100 mètres carrés dans une résidence avec piscine à Agadir vous reviendra à 300 euros par mois.
Avantages : le coût de la vie est vraiment très faible. Un couple de retraités touchant 2 000 euros par mois de pensions peut vivre luxueusement : belle résidence, personnel de maison, aide à domicile, inscription dans les clubs de golf... En outre, de nombreux Marocains parlent français.
Inconvénient : le système de santé est franchement mauvais. Il est impératif de souscrire une mutuelle donnant accès à des cliniques privées.
Démarches : en France, vous devez prévenir votre centre des impôts et vos caisses de retraite. Au Maroc, vous avez besoin d'une carte d'immatriculation donnant droit à un permis de séjour d'un an renouvelable. Après trois ans de présence, vous obtiendrez une carte de résidence valable dix ans.